- jonchère
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⇒JONCHAIE, JONCHERAIE, JONCHÈRE, subst. fém.Lieu où croissent des joncs. Là-haut est la jonchère, aussi joliment perchée qu'un château de Lucienne (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 79). Elle [la harde] devait être aussi sur pied, dans un taillis d'essences mêlées qui bordaient la haute futaie à l'opposé de la joncheraie (GENEVOIX, Dern. harde, 1938, p. 32). D'immenses vols de canards (...) passaient à faible hauteur, cherchant la première jonchaie, l'inondé, le relais d'eau pour s'ébrouer une heure (H. BAZIN, Huile sur feu, 1954, p. 219).Prononc. et Orth. : [
], [-
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]. Ac. 1935 : -chaie et -chère (comme LITTRÉ); -cheraie, néol. d'apr. ROB., est aussi ds Lar. Lang. fr.; dial. ou vieillis : -chière (ROB.), -cière (SAND, Pte Fad., 1849, p. 63), -quière (LA VARENDE, Man d'Arc, 1939, p. 187). Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 jonchière « lieu où croissent des joncs » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3386); b) 1808 jonchère « touffe de joncs » (BOISTE); 2. 1776 jonchaie « lieu où croissent des joncs » (SCHMIDLIN Catholicon); 3. 1926 joncheraie « lieu où croissent des joncs » (H. BÉRAUD, Le Bois du Templier pendu, part. 1, ch. 3, 28 ds QUEM. DDL t. 18). Dér. de jonc; suff. -(i)ère, -aie, -eraie, forme élargie du précédent. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 183.
jonchère [ʒɔ̃ʃɛʀ] n. f.ÉTYM. XIIIe; jonchiere, mil. XIIe; de 1. jonc.❖♦ Régional.1 Lieu où poussent des joncs. ⇒ Jonchaie. || Traverser la pointe d'une jonchère (→ Glissement, cit. 2).2 (1867, Littré). Grosse touffe de joncs sur pied. || L'épaisseur d'une jonchère (→ Hallali, cit. 1).❖HOM. Forme du v. joncher.
Encyclopédie Universelle. 2012.